Archives mensuelles : juillet 2012
« Mais ils ont appris l’anglais ! »
Une conversation animée s'élève soudain, puis retombe un peu. Etant à côté du testeur, je lui demande ce dont il s'agit.
"Ils ne comprennent pas pourquoi le client veut mettre de la langue des signes sur un ebook qui n'a pas d'audio, juste du texte."
Après un instant de pause, il me demande si je sais.
Les bras m'en tombent presque, quand je réalise à quel point ça leur paraît incompréhensible. J'explique, gentiment :
"Parce qu'il y a des gens qui ne connaissent pas l'anglais, tout simplement. Leur langue maternelle, c'est la langue des signes, et l'anglais pour eux est comme l'allemand pour vous : une langue étrangère qu'ils ont éventuellement apprise à l'école, mais qu'ils sont incapables de parler au quotidien."
Les bras lui en tombent à lui aussi, maintenant. Il dit "Mais… mais, ils ont été à l'école, ils ont appris l'anglais, les cours sont en anglais, on parle en anglais, ils ont lu et écrit en anglais !"
L’héritage de Nadav
Aujourd'hui est le deuxième anniversaire de la mort de Nadav, le 15 juillet 2010. Le moment idéal pour m'interrompre quelques minutes, et réfléchir aux souvenirs qu'il m'a laissés, par-delà son absence.
Nadav’s legacy
Pour les francophones, la traduction de ce post faite avec l'aide de Yaron Shavit, le père de Nadav, se trouve là : L'héritage de Nadav.
Today's the second anniversary of Nadav's death, on 15th July, 2010. Quite a good time to stop for a few minutes, and reflect on the memories he ultimately left to me, beyond his absence.
Every time I'm thinking about Nadav, what I recall through the days spent with him is the elusive feeling that something important had happened during these months, that he had passed on to me, in complete unawareness. You never know exactly how you impress others around you, right ? What you truly give them by your simple presence. Well, the people around you don't know either, unless they consciously try to delineate the space you've taken in their life, and what it generated in themselves. That was exactly what I did when I tried to put my finger on this. I had to dig up a bit in my memories, to get the obvious out of the way, and focus on the deeper, stronger lines that ran through the relationship I had with Nadav and his family.